Le prix du baril ne cesse de fluctuer avant de chuter fortement pour atteindre 55,04 euros le 1er octobre. Cela s’explique par un mois de septembre riche en événements majeurs : ouragan, tempête, stocks américains instables, guerre commerciale sino-américaine, demande mondiale à la baisse, escalade des tensions au Moyen-Orient.
Des conditions météorologiques peu propices au cours
Début septembre, l’ouragan Dorian menace les États-Unis, plus particulièrement la Floride, la Caroline du Sud, la Caroline du Nord, la Géorgie et l’Alabama.
Puis la tempête Imelda frappe le sol américain, ce qui provoque la baisse d’activité d’une importante raffinerie et la fermeture d’installations au Texas.
Ces conditions météorologiques stressent le marché.
Les stocks de pétrole américains jouent au yo-yo
Aux États-Unis, les réserves d’or noir restent instables.
Fin août, les réserves commerciales de brut américain diminuent de 4,8 millions de barils (mb) pour atteindre 423 mb.
Début septembre, les stocks continuent leur chute avec 6,9 mb en moins, soit 416,1 millions de barils.
Mi-septembre, changement de scénario : les réserves augmentent de 1,1 mb pour remonter à 417,1 millions de barils.
Et cette hausse se maintient fin septembre avec + 2,4 mb, soit 419,5 mb.
Les États-Unis versus la Chine
Suite à l’escalade des droits de douane d’un côté comme de l’autre, la Chine porte plainte contre les États-Unis auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Face à ce blocage qui dure depuis un an et demi, les deux pays décident de reprendre les négociations commerciales pour tenter de calmer le jeu et de rassurer le marché.
La demande mondiale de pétrole en chute libre
L’Agence d’information sur l’énergie américaine (EIA), l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s’inquiètent. Elles prévoient des diminutions de la demande d’or noir.
En effet, l’économie chinoise, à cause de la guerre commerciale avec les États-Unis, l’économie allemande et l’économie américaine ne sont pas au mieux.
Une telle situation envoie des signes négatifs au marché.
Les tensions au Moyen-Orient à leur apogée
Alors que Donald Trump limoge son conseiller à la Sécurité nationale pour apaiser les relations tendues, une rencontre entre le président américain et Hassan Rohani, son homologue iranien, se profilerait à l’horizon.
Tout bascule, lorsque des drones soupçonnés être d’origine iranienne attaquent des installations pétrolières saoudiennes. L’Arabie Saoudite voit alors sa production amputée de 5,7 mb par jour. Cela représente près de la moitié de la production du pays et 5% de la consommation quotidienne mondiale.
Même si les réserves de pétrole mondiales sont suffisantes, le cours s’envole face à la réaction belliqueuse des États-Unis. L’Europe, la Chine, la Russie, les pays membres de l’Opep, dont l’Arabie Saoudite, appellent au calme.
Rassuré par les déclarations saoudiennes sur la rapidité des réparations et la reprise de la production pétrolière, le marché se ressaisit et le cours diminue.
Une guerre au Moyen-Orient entraînerait une hausse spectaculaire des prix du pétrole.
Source : www.boursier.com