L’étude « BP Energy Outlook », menée par le groupe BP chaque année, évalue les tendances du marché pétrolier. L’édition 2019 du BP Energy Outlook, donne sa vision du marché à horizon 2040, notamment les parts de marché des deux acteurs principaux : les États-Unis et l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Les États-Unis : un leader en péril ?
Les parts de marché des États-Unis concernant le pétrole vont continuer à croître jusqu’en 2030. Elles vont ensuite progressivement diminuer. Cette première forte augmentation de la production va d’autant plus renforcer la position de leader des États-Unis sur le marché du pétrole. Parallèlement, elle va être un facteur de croissance de l’offre globale mondiale jusqu’en 2030, engendré principalement par l’essor de production du pétrole de schiste.
En effet, la production de pétrole léger des États-Unis va augmenter d’au moins 6 millions de barils par jour dans la prochaine décennie, frôlant les 10,5 millions de barils en 2020, avant de redescendre autour de 8,5 millions en 2040.
Dès la fin des années 2030, la production des États-Unis en pétrole léger va donc décroître, tandis que celle de l’Opep va évoluer positivement.
L’Opep: des parts de marché qui se maintiennent
En 2017, l’Opep, composée notamment de l’Arabie Saoudite, de l’Iran et de l’Irak, détient 41% du marché pétrolier. Selon les prévisions, d’ici à 2025, ses parts de marché vont diminuer pour atteindre 36%. Elles seront alors à leur niveau le plus bas depuis la fin des années 1980. Après une période de stabilité jusqu’en 2030, les parts de marché de l’Opep passeront à 38% en 2035, puis à 41% d’ici à 2040.
Enfin, selon l’étude « BP Energy Outlook 2019 », cette croissance sera encouragée par une réforme des économies des pays membres de l’Opep et par leur prise d’indépendance vis-à-vis du pétrole. Cela leur permettra d’adopter une démarche plus compétitive sur le marché.
Source: BP Energy Outlook: 2019 edition