Alors que le cours du pétrole a fluctué tout le mois d’octobre 2019, il s’élève à 55,88 euros en ce début de mois de novembre. Cette situation s’explique par une demande mondiale modérée, une hausse des stocks du brut américain, une incertitude quant à l’accord commercial sino-américain, et des tensions toujours vives au Moyen-Orient.
Une demande mondiale qui décroît
Les résultats économiques de la Chine et de l’Allemagne ne sont pas au beau fixe. L’inflation allemande ralentit depuis trois mois pour être à 1,2% sur l’année.
Aux États-Unis, les créations d’emplois effectives sont en-dessous des prévisions : 136.000 contre 150.000 postes attendus. Pour autant, le taux de chômage américain, atteignant 3,5%, n’a jamais été aussi bas depuis 50 ans.
Des stocks de pétrole brut américains en augmentation constante
Aux États-Unis, les stocks d’or noir ne cessent de croître durant tout le mois d’octobre.
Les stocks connaissent donc des hausses successives :
- +3,1 millions de barils pour atteindre 422,6 millions de barils.
- +2,9 millions de barils, soit 425,6 millions de barils.
- +11,3 millions de barils, soit 434,9 millions de barils.
- +5,7 millions de barils, soit 438,9 millions de barils.
Sur la même période, les stocks de produits raffinés américains diminuent.
Vers un accord commercial entre les États-Unis et la Chine ?
À coup de hausse des droits de douane respectifs sur les importations, les Américains et les Chinois se livrent une guerre économique depuis plusieurs mois.
Chacune des parties étant maintenant prête à négocier, la sortie de crise pourrait être proche. Cependant et en opposition aux ambitions américaines, la Chine n’envisagerait qu’un accord partiel. Pékin profiterait de la procédure de destitution enclenchée contre Donald Trump. En effet, même un accord modeste serait, dans tous les cas, favorable à l’image entachée du président américain.
Les tensions au Moyen-Orient : la surenchère
Après l’attaque de drones sur une installation pétrolière saoudienne en septembre dernier, un tanker iranien aurait été endommagé par des roquettes dans la mer Rouge.
En parallèle, la Turquie lance une offensive contre les Kurdes implantés dans le nord de la Syrie. Cela pourrait provoquer de vives réactions de la part des pays frontaliers.
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane alerte quant aux conséquences d’une guerre entre l’Iran et l’Arabie Saoudite. Cela occasionnerait une envolée démesurée des cours du pétrole et, de fait, un effondrement de l’économie mondiale. Il en appelle à la communauté internationale pour encourager l’Iran à éviter l’escalade.
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