Edouard Philippe a annoncé, le 14 novembre 2018 sur RTL, la fin du fioul domestique d’ici à 10 ans. Qu’en est-il ?
D’après les chiffres de l’INSEE, 3.7 millions d’habitations sont chauffées au fioul. Une très grande majorité d’entre elles se trouve dans des zones rurales, occupées par des ménages dont l’âge moyen est supérieur à 55 ans. Pour faciliter cette transition, le gouvernement souhaite s’appuyer sur les Chèques Energies et augmenter le montant de la prime à la conversion vers des énergies alternatives.
Cependant, le changement de mode de chauffage est un gros investissement pour les ménages, d’autant plus que la transition énergétique peut s’avérer compliquée. Le fioul est souvent un choix par défaut. Le chauffage à l’électricité coûte cher, comme les chaudières plus performantes particulièrement dans les régions les plus froides de France. Enfin, toutes les habitations ne peuvent pas être raccordées au gaz.
Une alternative, proposée par la FF3C (Fédération Française des Combustibles, Carburants et Chauffage) dans son communiqué de presse, pourrait être alors envisagée : l’autorisation de vente de fioul intégrant jusqu’à 30% d’huiles végétales (ou EMAG – Esther méthylique d’acide gras). Le gouvernement pourrait ainsi tenir ses engagements et les clients auraient une réelle alternative au fioul domestique.
EDIT du 28 novembre 2018
Emmanuel Macron est finalement revenu sur les déclarations de son premier ministre, en annonçant que la sortie du fioul n’était plus envisagée d’ici à 2028. En revanche, il a déclaré vouloir s’assurer que toutes les chaudières seront renouvelées au profit de modèles plus économes en énergie.