
L’expression « rouler au rouge » désigne l’utilisation du Gazole Non Routier (GNR) en tant que carburant pour voiture. Cette pratique, bien que répandue dans certains milieux, est strictement interdite et sévèrement réprimée. Mais en quoi consiste-t-elle exactement ? Quels sont les risques pour les automobilistes qui y ont recours ? Décryptons une fraude aux conséquences lourdes.
Que signifie « rouler au rouge » ?
L’expression « rouler au rouge » désigne le fait d’utiliser du GNR comme carburant pour sa voiture. Le GNR est un produit issu du raffinage du pétrole, avec des caractéristiques semblables à celles du diesel. Il est de couleur rouge grâce à un colorant spécifique qui le rend facilement identifiable. Son utilisation est strictement encadrée, il est destiné aux engins agricoles, forestier ou de chantier. Le GNR bénéficie d’une taxation réduite, ce qui le rend moins cher que le diesel.
Une fraude avant tout fiscale
L’utilisation du GNR en tant que carburant pourrait présenter des avantages. En effet, son prix est inférieur à celui du gazole routier en raison d’une fiscalité réduite sur la Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques (TICPE). Cependant, cette pratique est considérée comme une fraude fiscale. Elle est donc illégale et fortement répréhensible. En effet, son utilisation dans une voiture particulière représente un manque à gagner pour l’État.
Une pratique facilement identifiable
Afin de détecter le GNR, un colorant rouge est ajouté au produit. Le GNR, au même titre que le fioul domestique, se distingue alors des carburants classiques, et sont facilement repérables lors de leur utilisation. De plus, des marques rouges peuvent être visibles sur la sortie d’échappement du véhicule, le filtre à carburant, ainsi que dans le réservoir. Enfin, les émissions d’échappement dégagent une odeur spécifique, preuve supplémentaire de l’utilisation de GNR dans un véhicule non autorisé.
Des sanctions dissuasives
Rouler au rouge est une infraction sévèrement punie par la loi. En effet, le Code des douanes prévoit des sanctions particulièrement dissuasives, telles que :
- Une peine d’emprisonnement jusqu’à 3 ans
- La confiscation du véhicule
- Une amende comprise entre 500 € (pour moins de 100 litres) et 1 250 € (pour des volumes importants)
Par ailleurs, les contrôles sont fréquents dans les stations-service et les risques encourus concernent autant les utilisateurs que les gérants des stations ayant vendu le produit.
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