Le 2 juin dernier, les pays membres de l’Opep+ se sont réunis à Vienne pour leur 37e réunion ministérielle, marquant une étape cruciale pour l’avenir du marché pétrolier mondial. Les membres de l’Alliance ont convenu de prolonger leurs niveaux de production de pétrole jusqu’à la fin de 2025. L’objectif est de stabiliser un marché encore marqué par l’incertitude économique et géopolitique. Découvrez dans cet article les détails de cette décision ainsi que les opinions divergentes des analystes sur son impact à long terme.
Réunion de l’Opep+ : vers une prolongation des volumes de production en 2025
Le 2 juin, les pays de l’Opep+ se sont réunis pour la 37e réunion ministérielle, à Vienne en Autriche. Cette réunion se tient tous les 6 mois ou plus si cela est jugé nécessaire, pour faire face à l’évolution du marché pétrolier. La prochaine aura d’ailleurs lieu le 1er décembre 2024.
Ils ont décidé de prolonger le niveau de la production globale de pétrole brut pour les pays membres de l’Opep+. Cette reconduction concerne la période du 1er janvier 2025 au 31 décembre 2025. Un tableau indique d’ailleurs le niveau de production requis en 2025 selon les pays. Pour l’année prochaine, les pays producteurs ont ainsi confirmé un volume de production global de référence de 39,725 millions de barils de pétrole brut par jour (Mb/j). A noter que ces volumes de référence ne prennent pas en compte les réductions volontaires.
Cette décision a été prise dans le but d’atteindre et de maintenir un marché pétrolier stable et de fournir une orientation et une transparence à long terme. L’Alliance vise à soutenir le marché dans un contexte de demande faible, de taux d’intérêt élevés et d’augmentation de la production américaine concurrente. Elle souhaite également réduire progressivement les contraintes de production pour ses membres.
Impact des réductions de l’Organisation : les analystes partagés sur l’impact à long terme
Depuis la fin de l’année 2022, l’Opep+ utilise les coupes de production de ses pays membres pour soutenir les cours. En réalité, le prix du baril n’augmente pas autant que les producteurs de cette Organisation le souhaiteraient.
Les avis des analystes du marché pétroliers sont contrastés concernant l’impact immédiat et à long terme de cette décision. Certains notent que cette décision vise principalement à stabiliser les prix, avec l’Arabie Saoudite qui espère atteindre les 100 $ par baril pour soutenir ses programmes économiques. Ils considèrent que la décision est plutôt baissière. En effet, plusieurs pays producteurs ont déjà annoncé la suppression progressive des réductions volontaires. Les experts soulignent également que la reconduction des réductions de production est moins favorable que prévue. Ils anticipent alors une élimination progressive plus lente de ces ajustements.
A l’inverse, d’autres experts estiment que la décision apporte une certaine stabilité et clarté pour les mois à venir, même si des incertitudes persistent. Pour eux, la prolongation des réductions est un signe positif, bien que les prix actuels du Brent ne soutiennent pas un retour rapide de la production. Certains estiment que l’augmentation de la production au troisième trimestre montre la confiance de l’Opep+ dans les fondamentaux du marché. Bien évidemment, la fin des réductions volontaires reste une grande question pour le marché pétrolier. C’est aussi le cas pour l’évolution future des prix ainsi que de la demande de pétrole.
Sources :