Trouver du pétrole consiste à mener une enquête. Un faisceau d’indices glanés en surface et en profondeur conduisent à savoir si l’or noir est présent et si son exploitation est judicieuse.
En tant qu’énergie fossile, le pétrole est enfermé dans la roche. Par conséquent, trouver de l’or noir nécessite une enquête minutieuse menée, d’abord, par des géologues en surface, puis par des géophysiciens en profondeur.
Explorer la surface
L’étude de la surface du sol se fait via des photographies aériennes et des images satellites.
Certaines formes géologiques types permettent de supposer l’existence de pétrole. La présence de bassin sédimentaire peut être un premier indice. En effet, les matières organiques, à l’origine de l’or noir, se décomposent et se mélangent à des matières minérales pour créer des sédiments. Avec le temps, les couches de sédiments se transforment sous l’effet de pressions et de températures élevées pour donner naissance au pétrole.
Par ailleurs, un contexte particulier est nécessaire. Il faut :
- Un climat chaud
- La proximité d’un grand fleuve pour récupérer des débris végétaux
- L’éloignement des montagnes pour avoir un juste équilibre entre matières organiques et sédiments
Et plusieurs points sont étudiés :
- La présence de roche mère
- La maturité de la roche
- Les qualités du réservoir
- Son étendue
- L’âge de formation du pétrole (environ 150 millions d’années sont requis)
- L’âge de migration de l’or noir
Des roches sont prélevées pour que leur âge et leur composition soit examinés en laboratoire. Cela permet de dessiner une possible carte du sous-sol.
Cette étape représente 5 % du budget de prospection pétrolière.
Explorer en profondeur
Dans un premier temps, a lieu la prospection sismique. Cette échographie du sous-sol, grâce au son, est interprétée pour déduire s’il y a de l’or noir.
En complément, des méthodes électromagnétiques, particulièrement en mer, peuvent être utilisées. En effet, les modifications de la conductivité électrique du fond marin peuvent révéler la présence d’un piège ou réservoir.
Les données recueillies permettent de préciser les contours de la carte du sous-sol. Les pièges qui renferment le pétrole sont alors classés en fonction de leur potentiel.
15 % du budget de prospection sont consacrés à ces opérations.
Dans un second temps, le forage d’exploration sert à vérifier les hypothèses.
Cette étape, qui consiste à percer pour atteindre le réservoir, dure entre 2 et 6 mois. Représentant 60 % du budget d’exploration, elle coûte plus cher en mer que sur terre.
La rentabilité est alors évaluée pour juger de la pertinence du gisement découvert. Des prélèvements d’échantillons, la nature et la composition des roches aident à prendre la décision. Géologues, géophysiciens, architectes pétroliers, foreurs, producteurs et ingénieurs examinent les résultats. L’enjeu est financier, car seulement 1 forage sur 5 est exploité.
En outre, la qualité conventionnelle ou non conventionnelle de l’or noir est prise en compte, puisqu’elle demande de faire appel à des techniques d’extraction plus complexes et onéreuses.
Dans tous les cas, il n’y a aucune certitude sans forage.
Sources :
- Le pétrole : pourquoi est-il si précieux ?, Benoît DELALANDRE, EXPLORADOC, 2009
- L’enjeu du pétrole, John FARNDON, Les yeux de la découverte, Gallimard, 2007
- Cdi-garches.com
- Ifpenergiesnouvelles.fr
- Industrie-techno.com