Le cours du Brent au 5 janvier 2022 : 71,68 euros

Le cours du Brent est en hausse fin décembre et atteint 71,68 euros début janvier 2022. Aux États-Unis, les stocks de pétrole brut sont en recul. Les pays membres de l’Opep+ continuent d’augmenter progressivement la production pétrolière pour le mois de janvier. Quant au contexte international, le marché pétrolier est instable. La demande mondiale est menacée par le regain de l’épidémie de Covid-19.

Les stocks de pétrole brut américain en recul

Les stocks de pétrole américain ont baissé tout au long du mois de décembre, d’abord légèrement puis plus fortement :

  • -0,9 millions de barils (mb), soit 433,1 mb au total
  • -0,2 mb, soit 432,9 mb
  • -4,6 mb, soit 428,3 mb
  • -4,7 mb, soit 423,6 mb
  • -3,6 mb, soit 420,0 mb

Les réserves d’essence et les stocks de produits distillés ont augmenté, à l’exception de la troisième et cinquième semaine de décembre.

L’Opep+ poursuit la hausse de la production

Au mois de novembre, les pays membres de l’Opep+ ont décidé de continuer à relever graduellement la production pétrolière. Pour décembre, il a donc été décidé d’augmenter la production de 400 000 barils par jour.

Début décembre, l’Alliance Opep+ s’est à nouveau réunie et a décidé de continuer à augmenter la production en janvier. Le rythme est maintenu à 400 000 barils par jour supplémentaires. Face à la menace du variant Omicron, les pays se laissent cependant le droit de revoir cette offre si la situation sanitaire se dégrade.

Cette décision est plutôt inattendue de la part de l’Opep+. En effet, les investisseurs du secteur s’attendaient à ce que les pays gèlent le processus d’augmentation de la production. Et cela pour deux raisons, d’une part à cause de la demande incertaine face à la pandémie de Covid-19. Et d’autre part, à cause du déblocage de réserves stratégiques par les États-Unis le mois dernier.

Contexte international : un marché instable

En décembre 2021, les cours du pétrole sont très fluctuants.

D’un côté, les campagnes de vaccination s’activent à travers le monde, notamment aux États-Unis et en Europe.

Aux États-Unis, le vice-secrétaire à l’Énergie, David Turk, a déclaré que l’administration Biden pourrait ajuster le calendrier de déblocage des réserves stratégiques pétrolières si les prix baissent brutalement.

D’un autre côté, le variant Omicron, découvert fin novembre, fait chuter les cours du pétrole brutalement. Les informations à son sujet sont encore plutôt incomplètes, notamment concernant sa dangerosité et sa résistance aux vaccins. Ce nouveau variant s’ajoute à la vague de variant Delta qui menace l’économie européenne de décroissance. Pour y faire face, de nouvelles restrictions se mettent en place, en particulier sur les voyages. La demande mondiale est donc de nouveau menacée par le regain de l’épidémie. Cependant, fin décembre, de nouvelles études médicales indiquent que le nouveau variant causerait moins de formes graves que les précédents.

Aussi, la non-adoption du plan « Build Back Better » aux États-Unis met en mauvaise posture l’administration Biden. Cette décision risque de peser sur la croissance américaine en 2022 et ainsi sur la consommation locale de carburant.

L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) revoit à la baisse sa prévision de la demande mondiale pour 2021 et 2022. Cette baisse, de 100 000 barils par jour en moyenne, est liée au coronavirus. Car le nouveau variant pourrait entrainer des restrictions et peser sur les voyages internationaux et ainsi sur les carburants aériens.

Sources :