Le cours du Brent au 8 décembre 2021 : 66,35 euros

Le cours du Brent est en baisse à la fin du mois de novembre et atteint 66,35 euros début décembre. Aux États-Unis, les stocks de pétrole brut sont globalement en croissance. Les pays membres de l’Opep+ continuent d’augmenter progressivement la production pétrolière pour le mois de décembre. Quant au contexte international, le marché pétrolier est fluctuant.

Les stocks de pétrole brut américain globalement en hausse

Les stocks de pétrole américain ont augmenté tout au long du mois de novembre, à l’exception d’un recul surprise la troisième semaine.

  • +3,3 millions de barils (mb), soit 434,1 mb au total 
  • +1,0 mb, soit 435,1 mb
  • -2,1 mb, soit 433,0 mb
  • +1,0 mb, soit 434,0 mb

Les réserves d’essence ont diminué tout au long du mois de novembre. Quant aux stocks de produits distillés, ils ont augmenté la première semaine puis reculé les trois semaines suivantes.

L’Opep+ reconduit sa stratégie de hausse limitée de la production

Au mois d’octobre, les pays membres de l’Opep+ ont décidé de continuer à augmenter graduellement la production pétrolière. Ils n’ont pas opté pour une accélération de la hausse de production.

Début novembre, l’Alliance Opep+ s’est à nouveau réunie et a décidé de poursuivre ainsi. Les pays membres continuent donc d’augmenter leur production de 400 000 barils par jour en décembre. Pour ces pays, cet accord assure « un marché pétrolier stable et équilibré ».

En parallèle, les États-Unis et d’autres grands consommateurs de pétrole appellent l’Opep+ à relever davantage la production. Cela permettrait de faire retomber les prix et d’éviter d’entraver la reprise économique. Mais pour l’Opep+, la demande reste assez incertaine.

Contexte international : un marché très incertain

Les cours du pétrole ont augmenté de plus de 65 % depuis le début de l’année 2021. En novembre, ils semblent avoir atteint un plateau et commencent à chuter. À la fin du mois, ils décrochent et signent le pire mois depuis mars 2020, au début de la pandémie.

Ils sont notamment soutenus par la reprise économique et par la politique prudente décidée par les pays de l’Opep+.

Les cours de l’or noir sont également favorisés par l’adoption du vaste plan d’investissements dans les infrastructures aux États-Unis. Ce plan de 1 200 milliards de dollars devrait être favorable à la demande de carburants.

De son côté, l’Arabie saoudite a fait savoir qu’elle augmentait ses prix de base pour ses clients asiatiques. Cela suggère que la demande asiatique se renforce.

Suite à la décision de l’Opep+ de maintenir un relèvement très progressif de la production et face à la hausse des prix du carburant, les États-Unis ont pris une décision historique. Accompagnés de la Chine, le Japon, l’Inde, la Corée du Sud et le Royaume-Uni, ils ont décidé de puiser 50 millions de barils de brut dans leurs réserves stratégiques.

Cependant, concernant l’épidémie de coronavirus, un nouveau variant préoccupant baptisé Omicron a été découvert. Aussi, une inquiétante 5ème vague se propage en Europe et entraîne le durcissement des restrictions dans plusieurs pays. Ces événements compliquent l’estimation de l’offre et la demande par les investisseurs et font craindre une baisse de la demande.

Par ailleurs, les cours de l’or noir souffrent de la vigueur du dollar américain. En effet, le dollar est au plus haut depuis 16 mois.

Pour l’Agence internationale de l’énergie (AIE), même si la croissance de la demande est élevée, l’offre rattrape son retard. Cela notamment aux États-Unis où la production s’accélère. La production américaine ne devrait cependant pas retrouver ses niveaux d’avant la crise avant la fin 2022.

Sources :