Le cours du Brent est en hausse à la fin du mois d’octobre et atteint 70,17 euros début novembre. Aux États-Unis, les stocks de pétrole brut sont globalement en augmentation. Les pays membres de l’Opep+ continuent d’augmenter progressivement la production pétrolière pour le mois de novembre. Quant au contexte international, le marché pétrolier est tendu. Les cours du brut sont soutenus par une forte demande mondiale et une progression de l’offre lente.
Les stocks de pétrole brut américain globalement en hausse
Les stocks de pétrole américain ont augmenté tout au long du mois d’octobre, à l’exception d’une légère baisse la troisième semaine.
- +2,3 millions de barils (mb), soit 420,9 mb au total
- +6,1 mb, soit 427,0 mb
- -0,4 mb, soit 426,5 mb
- +4,3 mb, soit 430,8 mb
Les réserves d’essence ont été en recul à l’exception de la première semaine d’octobre. Quant aux stocks de produits distillés, ils ont régressé tout au long du mois.
L’Opep+ s’en tient au relèvement de la production prévu
Au mois de septembre, les pays membres de l’Opep+ ont décidé de continuer à augmenter graduellement la production pétrolière. Ils n’ont pas opté pour une accélération de la hausse de production.
Début octobre, l’Alliance Opep+ s’est à nouveau réunie et a décidé de ne pas modifier ses plans. Le relèvement de la production de 400 000 barils par jour est donc confirmé pour le mois de novembre.
Certains experts espéraient un relèvement plus important de la part de l’Organisation, en raison du déficit de l’offre et de la récente flambée des prix du pétrole. Si l’Opep+ avait relevé ses quotas, les cours du pétrole auraient pu repartir à la baisse rapidement.
Contexte international : un marché tendu
Les cours du pétrole ont progressé tout au long du mois d’octobre, dans un contexte pour le moins tendu.
Les cours de l’or noir sont soutenus par une forte demande mondiale et une progression lente de l’offre. Cette hausse de la demande est liée à la reprise économique et la sortie de crise du Covid-19.
Les cours du pétrole profitent également de la crise énergétique qui frappe l’Europe et l’Asie. La montée des prix des combustibles comme le gaz ou le charbon rendent les produits pétroliers plus compétitifs.
Bank of Amercia estime que, pour la première fois depuis 2014, le cours du brut pourrait dépasser 100$. Avec l’envolée des prix du gaz, cela pourrait provoquer une nouvelle crise économique mondiale. Sur le court terme, la banque américaine s’attend à une hausse de la demande de fioul pour le chauffage et les transports. Cela devrait continuer à soutenir les cours du pétrole brut.
De son côté, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a déclaré que le monde n’investissait pas suffisamment dans les combustibles fossiles pour éviter une répétition des perturbations du marché de cette année. Elle affirme que le marché pétrolier devrait rester tendu au cours des prochains mois de l’année 2021. L’Agence est également préoccupée par le manque d’investissement dans les énergies renouvelables.
Pour Edward Moya, analyste senior chez OANDA, il faudrait un tiercé d’événements pour faire dérailler la hausse des prix du pétrole. L’augmentation de la production de l’Opep+, un temps chaud dans l’hémisphère nord et l’utilisation des réserves stratégiques de pétrole aux États-Unis. À ce jour, ces 3 possibilités ne semblent pas d’actualité.
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