Le cours du Brent au 3 mars 2021 : 52,48 euros

Le cours du Brent est à la hausse en février et a retrouvé son plus haut niveau depuis janvier 2020. Les pays membres de l’Opep+ continuent de limiter leur production de pétrole. Quant au contexte international, il est plutôt positif avec les espoirs d’une amélioration d’un point de vue sanitaire et économique.

Les stocks de pétrole brut américain en net repli avant une petite hausse

Les stocks de pétrole américain reculent pendant 3 semaines consécutives avant une petite hausse surprise à la fin du mois de février :

  • – 1,1 million de barils (mb), soit 475,7 mb au total
  • – 6,6 mb, soit 469 mb
  • – 7,3 mb, soit 461,8 mb
  • + 1,3 mb, soit 463 mb

Les réserves d’essence ont en revanche augmenté ou sont restées stables en février tandis que les stocks de produits distillés ont diminué ou sont restés stables.

L’opep+ continue à limiter sa production

En janvier, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés de l’Opep+ s’étaient engagés à limiter leur production de pétrole pour le mois prochain.

En février, le groupe de pays producteurs a maintenu en l’état cet accord, sans relever leur production à ce stade. Les membres s’engagent à poursuivre leurs efforts pour maîtriser leurs productions et ainsi rééquilibrer le marché et soutenir les cours.

Dans un communiqué, l’Opep+ se dit « optimiste pour la reprise en 2021 ». Ses membres devraient maintenir le statu quo à court terme. De plus, en février et mars, l’Arabie saoudite devrait unilatéralement réduire sa propre production de 1 million de barils par jour supplémentaires, comme prévu en janvier.

Contexte international : des signes positifs

Les cours du pétrole perçoivent des signes positifs, avec les espoirs d’une amélioration d’un point de vue sanitaire et économique.

Les campagnes de vaccination contre le coronavirus se déploient à travers le monde. Aux États-Unis, les nombres de cas sont en baisse depuis plusieurs semaines. Des signes d’amélioration de la situation sanitaire se révèlent dans tous les pays où la vaccination est la plus avancée.

Les cours du brut sont également soutenus par la perspective de l’adoption du nouveau plan de relance historique de 1 900 milliards de dollars de l’administration du Président Biden.

De plus, la faiblesse du dollar soutient aussi les cours du brut, ainsi que le retour de l’appétit pour les actifs risqués.

Enfin, les cours de l’or noir sont soutenus par les espoirs de reprise économique et une amélioration de la demande pétrolière courant 2021.

Les prévisions 2021 de l’offre et la demande

La banque d’affaires américaine Goldman Sachs s’attend à ce que la demande mondiale de brut retrouve son niveau d’avant la crise du Covid en août prochain, soit environ 100 millions de barils par jour (mbj).

Du point de vue de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), la demande mondiale devrait rebondir de 5,5 mbj en 2021 à 96,6 mbj, après une chute de 8,8 mbj l’an dernier. L’AIE prévoit une production mondiale en hausse de 1,2 mbj en 2021, après une baisse record de 6,6 mbj l’an dernier, avec une amélioration principale attendue au second semestre.

Pour l’Opep+, la demande devrait dépasser l’offre de brut cette année. Cela devrait participer à la poursuite de la réduction des stocks pétroliers, particulièrement aux États-Unis et en Chine.

Du côté de l’offre, l’heure est actuellement au déficit, après la baisse de la production mondiale en 2020.

Source : www.boursier.com