Le cours du Brent au 12 octobre 2020 : 35,84 euros

Le cours du Brent baisse pour atteindre 35,84 euros. Considérant la reprise de la pandémie liée au covid-19, les acteurs du marché sont pessimistes.

Diminution des stocks de pétrole brut américain

Suivant la logique des semaines précédentes, les stocks de pétrole américain baissent pour soutenir le marché pétrolier :

  • -9,4 millions de barils (mb), soit 498,4 mb au total
  • -4,4 mb, soit 496 mb
  • -1,6 mb, soit 494,4 mb
  • -2 mb, soit 492,4 mb

Les réserves d’essence et de produits distillés augmentent ou diminuent au rythme des semaines.

Pessimisme et réaction de l’Opep+

Dans son dernier rapport mensuel, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) fait des prévisions maussades quant à la demande mondiale d’or noir. En raison de la pandémie de coronavirus, cette demande est plus impactée et se ressaisira moins vite que ce qui était annoncé.

En effet, l’Opep attend une baisse de 9,46 millions de barils par jour (bpj) en 2020, soit 400.000 bpj de plus que prévu. Dans le même temps, elle prédit un rebond de 6,62 millions de bpj en 2021, soit 370.000 bpj de moins que les derniers chiffres.

L’Opep+, constituée des membres de l’Opep et de leurs partenaires, prolonge de trois mois son accord de réduction de production et de soutien du cours du baril. Il s’agit d’une diminution de 7,7 mbj, soit environ 8% de l’offre mondiale.

Par ailleurs, plusieurs pays, dont l’Iraq, s’engagent à réduire le nombre de barils extraits pour compenser les dépassements de production enregistrés les mois précédents. Cependant et dans le même temps, la Lybie augmente les litres de pétrole pompés et relance ses exportations.

Un pessimisme contagieux

Les inquiétudes concernant la demande mondiale sont partagées au-delà de l’Opep. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) revoit, elle aussi, à la baisse ses prévisions pour 2020. L’AIE envisage une demande d’environ 91,7 mbj, soit 200.000 bpj de moins que la projection du mois précédent. Pour le dernier trimestre de l’année, l’agence annonce une diminution de 600.000 bpj.

Ce scénario s’explique par la hausse de cas de covid-19, les nouvelles mesures de restrictions et de confinement prises en Europe, le recours accru au télétravail et un secteur du transport aérien en berne. Même avec un vaccin, il faudrait trois ans pour que le marché pétrolier se remette des conséquences de l’épidémie.

Par conséquent, les stocks d’or noir atteignent des chiffres record avec 3,225 milliards de barils dans les pays développés, tandis que l’Arabie Saoudite ou la Russie gèlent l’exploitation de certains puits.

En parallèle et contrairement aux mois précédents, la Chine, l’un des plus grands pays consommateurs au monde, réduit ses importations de pétrole, malgré la baisse des prix de pays producteurs membres de l’Opep.

La Chine, qui est toujours considérée comme responsable de la pandémie pour le président des États-Unis, se retrouve au cœur de tensions internationales : Donald Trump menace de sanctions les entreprises américaines qui commerceraient avec l’empire du Milieu. Un stress supplémentaire pour le marché pétrolier.

Source : www.boursier.com