Le cours du Brent oscille tout le mois d’août pour atteindre 38,27 euros. L’Opep+ essaye de soutenir le marché pétrolier, mais la situation mondiale reste inquiétante.
Des stocks de pétrole brut américain en baisse
Suite aux oscillations du mois de juillet, les stocks de pétrole américains diminuent fortement ce mois pour soutenir le marché :
- -7,4 millions de barils (mb), soit 518,6 mb au total
- -4,5 mb, soit 514,1 mb
Quant aux réserves d’essence et de produits distillés, elles baissent puis croissent au fur et à mesure des semaines.
L’Opep+ tente de respecter son accord pour soutenir le marché
Alors que les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires se sont engagés à réduire leur production de 7,7 mbj jusqu’à décembre 2020, des inquiétudes perdurent. En effet, l’offre mondiale resterait excédentaire de 1,5 mbj.
Pour autant, l’Opep et ses alliés décident d’assouplir les règles définies dans l’accord dès juillet. Ainsi, les pays membres, et l’Arabie Saoudite en tête avec 8,4 mbj, augmentent leur production pour atteindre 23,17 mbj. La Russie, pour sa part, porte sa production de 9,37 mbj en juillet à 9,8 mbj début août.
Dans le même temps, les gouvernements saoudien et russe demandent une stricte application de l’accord, qui ne serait respecté qu’à hauteur de 95%. Les pays ayant trop produit entre mai et juillet devraient réduire leur nombre de barils de 2,31 mbj en août et en septembre.
De son côté, l’Irak, deuxième producteur de l’Opep après l’Arabie Saoudite, diminue sa production de 400.000 barils par jours supplémentaires en août. Et les Émirats arabes unis envisagent une baisse de 5% en septembre puis de 30% en octobre.
Dans tous les cas, les pays membres s’attendent à une chute de la demande de 9,1 mbj sur l’année 2020 et à revenir au niveau d’avant la pandémie au quatrième trimestre 2020
Néanmoins, l’Opep craint l’impact d’une deuxième vague de contaminations due au covid-19.
Une situation mondiale peu favorable à la reprise
La Chine, premier pays impacté par le covid-19, voit ses activités industrielles et de services repartir au mois d’août. Cela se traduit par un rebond de la demande de carburant.
Cependant, la demande de carburant en Inde diminue de 10,8% en juillet par rapport l’année précédente et pour le cinquième mois consécutif.
Aux États-Unis, les sources de tension se multiplient. Donald Trump interdit les transactions avec les sociétés chinoises WeChat et TikTok sur le sol américain. Il échoue à trouver un accord avec les démocrates sur les modalités d’aide économique. Et la demande de carburant reste au point mort.
Enfin, l’ouragan Laura provoque l’arrêt de la moitié des capacités de production pétrolière et de raffinerie dans le golfe du Mexique.
Alors que le nombre de cas de covid-19 dans le monde dépasse les 16 millions et que le nombre de décès monte à plus de 650.000, une potentielle deuxième vague menace la reprise. En effet, si la Chine, l’Inde, l’Europe et les États-Unis sont impactés, la demande pourrait diminuer de 11,2 mbj.
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