Le cours du Brent ne cesse de varier pour remonter et atteindre 36,86 euros. Malgré les décisions favorables de l’Opep+, les tensions sino-américaines et le nombre de cas de covid-19 impactent le marché pétrolier.
Des stocks instables pour le pétrole brut américain
Des stocks de pétrole en constante oscillation stressent les acteurs sur le marché.
Après la croissance du mois de juin, les stocks de pétrole américains varient entre diminution et augmentation d’une semaine à l’autre :
- -7,2 millions de barils (mb), soit 533,5 mb au total
- +5,6 mb, soit 539,2 mb
- -7,5 mb, soit 531,7 mb
- +4,9 mb, soit 536,6 mb
- -10,6 mb, soit 526 mb
De même, les réserves d’essence et de produits distillés croissent ou baissent tout au long du mois.
L’Opep+ maintient les termes de son accord pour soutenir le marché
Dans le cadre de leur dernier accord et après une baisse de 9,7 millions de barils par jour (mbj), les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires s’engagent à réduire leur production de 7,7 mbj d’août à décembre 2020.
Les pays qui n’ont pas respecté leur quota de coupes de production les mois précédents devront compenser dans les semaines à venir. Cela se traduira par une réduction réelle située entre 8,1 et 8,3 mbj pour le mois d’août.
Il s’agit d’un geste significatif en faveur du marché pétrolier.
Les craintes liées aux tensions sino-américaines et au covid-19 menacent la reprise
Des signes restent encourageants.
En effet, les États-Unis créent 4,8 millions d’emplois en juin, alors que les prévisions étaient plus modestes, et envisagent une hausse de la production du pétrole de schiste. Dans le même temps, l’activité des services chinois connaît la plus forte croissance depuis plus de 10 ans. Quant à l’Agence internationale de l’énergie, elle revoit ses prévisions de demande de pétrole à la hausse pour atteindre 92,1 mbj en 2020.
Cependant, le nombre de plateformes pétrolières et gazières américaines n’a jamais été aussi bas avec 263 unités en fonctionnement. Pour des raisons environnementales, la justice américaine décide la fermeture de l’oléoduc Dakota Access. Cet axe majeur relie le Dakota du Nord au Midwest et aux côtes du Golfe du Mexique.
En parallèle, les tensions entre Washington et Pékin sont ravivées en raison de la loi de sécurité nationale votée par la Chine et applicable sur le territoire hongkongais. Le gouvernement américain décide de restreindre l’obtention de visas pour des entreprises technologiques chinoises suspectées d’espionnage, et de fermer le consulat chinois à Houston. En représailles, Pékin ferme le consulat américain dans la ville de Chengdu.
Enfin, les craintes de nouveaux confinements et d’arrêt de l’activité économique sont toujours présentes, puisque le nombre d’infections par le coronavirus augmentent dans certains pays. Courant juillet, plus de 12 millions de cas, dont plus de 550.000 décès, sont recensés dans le monde.
Les pays les plus touchés sont :
- Les États-Unis avec plus de 3,1 millions de personnes infectées
- Le Brésil avec plus de 1,7 millions
- L’inde avec plus de 770.000
Sources :