Le cours du Brent au 22 décembre 2020 : 41,16 euros

Le cours du Brent, à 41,16 euros, augmente tout au long du mois de novembre avant de baisser à nouveau. Les potentiels vaccins contre la covid-19, l’élection de Joe Biden, les confinements en Europe et les désaccords au sein de l’Opep+ font varier le prix du pétrole.

Stocks de pétrole brut américain : de la descente à la hausse

En fonction du marché pétrolier, les stocks de pétrole américain diminuent puis augmentent :

  • -8 millions de barils (mb), soit 484,4 mb au total
  • +4,3 mb, soit 488,7 mb
  • +0,8 mb, soit 489,5 mb

Les réserves d’essence sont en hausse ou en baisse selon la semaine, tandis que les stocks de produits distillés diminuent en continu.

Covid-19 : du confinement au vaccin

La situation sanitaire, en raison de la covid-19, est telle en Europe que plusieurs pays mettent à nouveau en place des mesures de confinement. C’est le cas de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni.

Les États-Unis voient également le nombre de contaminations augmenter et pourraient aller vers un scénario à l’européenne. Avant Thanksgiving, plusieurs États fédérés prennent des mesures.

Ainsi, les gouverneurs de la Californie, de l’Oregon et de Washington déconseillent à leurs administrés de voyager. Dans l’État de New York, les bars et les restaurants sont soumis à un couvre-feu à partir de 22 heures. Quant à la Ville de Chicago, elle demande à ses habitants de se déplacer avec parcimonie pour travailler, aller à l’école et faire des trajets essentiels.

Cependant, l’arrivée de potentiels vaccins rassurent le marché de l’or noir. En effet, les laboratoires Pfizer, associé à BioNTech, Moderna et AstraZeneca développent des vaccins à l’efficacité a priori sérieuse. Les populations pourraient alors commencer à être vaccinées début 2021.

Reste une inconnue : la durée de protection suite à la vaccination. Par conséquent et face à cette donnée, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ne prévoit pas de reprise significative des cours sur le premier semestre 2021.

Opep+ : pour ou contre la prolongation de l’accord

Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires soutiennent le marché depuis plusieurs mois, en diminuant leur production de 7,7 millions de barils par jour (mbj) et ce jusqu’à la fin de l’année.

À partir de 2021, le nombre de barils devrait croître de 2 millions par jour. L’Arabie Saoudite et la Russie sont prêtes à renoncer à cette hausse et, par conséquent, à poursuivre l’accord de limitation de production.

En effet, avec une chute de 8,8 mbj de la demande mondiale en 2020, maintenir un déficit du nombre de barils disponibles permettrait de contribuer au cours du pétrole. Actuellement, la demande est supérieure à l’offre de 2,5 mbj et reproduire cette dynamique sur le premier trimestre 2021 est recommandé par les observateurs.

Pourtant, la Lybie continue d’augmenter sa production avec 800.000 barils par jour et 1.3 mbj d’ici à 2021. Hors Opep+, le nombre de plateformes pétrolières américaines en activité est à la hausse depuis 2 mois.

Reporter l’augmentation de production au sein de l’Opep+ semble donc être une solution, mais les membres de l’organisation ne trouvent pas d’accord en ce sens à l’heure actuelle.

Contexte international : des signes positifs

Après une incertitude stressante pour le marché quant à l’élection présidentielle américaine, la victoire de Joe Biden rassure.

Elle inaugure une administration plus stable avec une reprise du dialogue avec l’Iran, une politique pour faire face à la covid sur le sol américain et un plan de relance pour l’économie nationale.

Quant à la Chine, premier importateur de pétrole au monde, son activité industrielle connaît des chiffres record.

Source : www.boursier.com