Le cours du Brent au 4 décembre 2019 : 56,03 euros

Le cours du pétrole reste sur sa lancée pour atteindre 56,03 euros début décembre. Les stocks américains continuent d’augmenter et un accord commercial sino-américain pourrait être signé. L’Arabie Saoudite introduit en bourse le géant pétrolier Aramco, tandis que l’Opep, qui se réunira pour décider de la limitation de sa production, publie son rapport annuel.

Les stocks de brut américains en pleine croissance

Aux États-Unis, les stocks de pétrole brut poursuivent, en novembre, l’augmentation commencée mi-septembre.

En effet, les hausses s’enchaînent :

  • +7,9 millions de barils (mb)
  • +2,2 mb
  • +1,37 mb
  • +1,6 mb pour atteindre 452 mb au total

Dans le même temps, les stocks d’essence et de produits raffinés américains oscillent entre diminution et croissance.

Un accord commercial entre les États-Unis et la Chine se profile

Pour conclure la guerre des droits de douane engagée par les États-Unis et la Chine, un accord commercial, dit de « phase 1 », serait sur le point d’aboutir. Les Américains et les Chinois auraient trouvé un consensus en vue d’un accord partiel.

Les présidents Donald Trump et Xi Jinping, qui échangent à nouveau, devraient se rencontrer pour signer cet accord. Le chef d’État américain a exprimé le souhait qu’il soit favorable aux intérêts de son pays.

L’introduction en bourse d’un géant pétrolier saoudien

Le groupe pétrolier et compagnie d’État Aramco, qui représente environ 10% de la production mondiale, entrera en bourse en décembre.

L’Arabie Saoudite souhaiterait injecter sur le marché entre 1 à 2% du capital de l’entreprise et ainsi toucher entre 20 à 40 milliards de dollars.

Premier importateur de pétrole au monde, la Chine pourrait investir jusqu’à 10 milliards de dollars dans le capital d’Aramco.

Les prévisions du rapport annuel de l’Opep

Dans son rapport annuel sorti en novembre, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) prévoit une chute de sa production d’or noir d’ici à 2024, avec 32,8 millions de barils par jour, et une hausse de l’extraction américaine du pétrole de schiste.

À cause d’un ralentissement de la croissance économique et des mesures écologiques prises par certains pays, la demande mondiale, d’ici à 2040, devrait augmenter modérément pour atteindre 110,6 mbj. Cette augmentation serait majoritairement due aux besoins des pays en développement.

La fin de la maîtrise de la production par l’Opep ?

En décembre, les pays membres de l’Opep et la Russie se réuniront pour décider s’ils prolongent leur accord de limitation de production d’or noir applicable jusqu’en mars 2020.

Le secrétaire général de l’Organisation, Mohammad Barkindo, envisage une croissance moins importante de la production des pays non membres, dont les États-Unis. En outre, la perspective de l’accord commercial sino-américain pourrait favoriser la demande mondiale. Ces prévisions conduiraient l’Opep à exclure une nouvelle baisse de production.

De son côté, l’Arabie Saoudite annonce qu’elle ne descendra plus en-dessous de son quota de 10.31 mbj pour compenser les excès de production de ses partenaires. En parallèle, le pays de la péninsule arabique souhaiterait réduire davantage le nombre de barils produits par l’Opep et ses alliés jusqu’en juin 2020.

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