Le cours du Brent est en légère baisse au mois de juillet et atteint 62,90 euros début août. Aux États-Unis, les stocks de pétrole brut sont globalement en repli. Après plusieurs réunions, les pays membres de l’Opep+ se sont finalement entendus pour augmenter la production de pétrole. Quant au contexte international, le marché pétrolier a réagi suite à l’échec des discussions de l’Opep+. Mais malgré leur entente mi-juillet, les cours du brut restent en baisse.
Les stocks de pétrole brut américain globalement en repli
Les stocks de pétrole américain ont reculé les deux premières semaines de juillet avant une hausse inattendue la 3ème semaine. En fin de mois, les stocks sont en légère baisse.
- -6,9 millions de barils (mb), soit 445,5 mb au total
- -7,9 mb, soit 437,6 mb
- +2,1 mb, soit 439,7 mb
- -0,9 mb, soit 435,6 mb
Les réserves d’essence ont décliné à l’exception de la 2ème semaine de juillet. Quant aux stocks de produits distillés, ils ont progressé les deux premières semaines avant de baisser les deux dernières.
Opep+ : un consensus difficile
Au début du mois de juin, les pays membres de l’Opep+ avaient confirmé la réouverture progressive de la production sur les prochains mois.
Début juillet, les pays producteurs de l’Opep+ se sont à nouveau réunis mais n’ont pas trouvé de consensus immédiat. En effet, ils sont divisés sur l’évolution des quotas de production à partir du mois d’août. Les Émirats arabes unis voudraient produire davantage mais l’Arabie saoudite et la Russie ne cautionnent pas cette demande. Ce différend entre les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite reflète une divergence de vues croissantes, notamment politique.
Suite à plusieurs jours de négociations tendus, l’alliance des 23 pays ont abandonné leurs discussions sans parvenir à un accord. Les décisions de l’Opep+ devant être approuvées à l’unanimité, les pays ont fini par fixer une nouvelle date de réunion. Ils se sont finalement entendus pour augmenter la production de pétrole à partir du mois d’août.
Ainsi, à partir du mois d’août et jusqu’à décembre de cette année, l’Opep+ va augmenter la production de 2 millions de barils par jour supplémentaires. L’accord de plafonnement est prolongé jusqu’à fin 2022.
Contexte international : un marché agité sur fond de tensions de l’Opep+
Les cours du pétrole sont soutenus par la perspective d’une reprise de la demande de brut. En effet, l’économie mondiale redémarre et se remet de la crise sanitaire du coronavirus.
Selon Goldman Sachs, la consommation mondiale de pétrole pourrait dépasser l’offre de 3 millions de barils par jour cet été. Cette augmentation est liée à la forte hausse de la demande d’essence aux États-Unis pendant la saison estivale. Cela aurait comme impact de faire reculer les stocks de pétrole mondiaux et contribuerait à soutenir les cours.
En juillet, les cours du pétrole ont immanquablement réagi à la hausse suite à l’échec des discussions de l’Opep+. La conséquence directe est que l’augmentation de la production prévue en août ne se produise pas. L’offre serait ainsi inférieure à celle de la demande pétrolière, ce qui ferait flamber les prix. Dans un contexte inflationniste, la stabilité de la reprise économique mondiale pourrait d’ailleurs être remise en cause. Aussi, les États-Unis ont appelé l’Opep+ à poursuivre la hausse de la production pour faire face à la reprise économique.
Malgré l’entente des membres de l’Opep+ mi-juillet, les cours du brut restent en baisse.
Sources :