Le cours du Brent est en léger recul à la fin du mois d’août et atteint 62,36 euros. Aux États-Unis, les stocks de pétrole brut sont globalement en retrait. Les pays membres de l’Opep+ confirment les prévisions de croissance de la demande de pétrole en 2021-2022 et augmentent ainsi leur production. Quant au contexte international, le marché pétrolier est tiraillé entre les perspectives de reprise économique et l’augmentation des cas de coronavirus.
Les stocks de pétrole brut américain globalement en repli
Les stocks de pétrole américain ont augmenté la première semaine d’août avant de chuter les 3 suivantes.
- +3,6 millions de barils (mb), soit 439,2 mb au total
- -0,4 mb, soit 438,8 mb
- -3,2 mb, soit 435,5 mb
- -3,0 mb, soit 432,6 mb
Les réserves d’essence ont été en recul à l’exception de la 3ème semaine d’août. À l’inverse, les stocks de produits distillés ont progressé tout le mois, à l’exception de la 3ème semaine.
L’Opep ouvre modérément les vannes
Au mois de juillet, les pays membres de l’Opep+ s’étaient entendus pour augmenter la production de pétrole à partir d’août. Cet accord a mis plusieurs semaines à être trouvé car les membres étaient divisés sur l’évolution des quotas de production.
Début août, l’Opep+ a confirmé ses prévisions de croissance de la demande de pétrole en 2021 et 2022. Les pays producteurs augmentent aussi modestement leur production après l’avoir drastiquement coupée l’an dernier. Ils ont également relevé leurs attentes concernant la croissance de l’offre en dehors de l’organisation.
Du côté des États-Unis, le président Joe Biden a exhorté l’Opep+ à augmenter l’offre de pétrole plus rapidement. Pour Washington, l’Opep+ n’en fait « pas assez » sur la production et menace la reprise de l’économie mondiale. À l’inverse, l’agence internationale de l’énergie ne semble pas partager l’inquiétude des États-Unis, du moins sur le moyen terme.
Contexte international : un marché sous tensions
En août, le marché pétrolier est tiraillé entre les perspectives de reprise économique et l’augmentation des cas de coronavirus.
D’un côté, les cours du pétrole sont soutenus par les perspectives de reprise économique en Europe et aux États-Unis.
De plus, la limitation de l’offre par l’Opep soutient également les cours.
Mais, de l’autre côté, les cours sont pénalisés par le variant Delta du Covid-19. En effet, sa propagation fait craindre de nouvelles restrictions de mobilité et ainsi une baisse de la demande en pétrole. De plus, l’augmentation des cas en Chine assombrissent les perspectives d’une reprise solide de l’économie. Aux États-Unis, les entreprises prévoient de garder leurs employés en télétravail face à la propagation du virus. En Nouvelle-Zélande, le nouveau confinement montre que l’avenir reste très incertain.
De son côté, l’agence internationale de l’énergie a revu à la baisse ses prévisions de la demande pétrolière mondiale pour le second semestre 2021. Cela notamment à cause de la progression de la pandémie de Covid-19 et la crainte de la baisse de la demande de carburant.
La hausse du dollar américain pèse également sur les cours du pétrole. Ces dernières semaines, le dollar gagne 0,3 % face à un panier de devises de référence. Il est au plus haut depuis novembre 2020.
Par ailleurs, un incendie s’est déclenché sur une importante plate-forme pétrolière offshore au Mexique. L’incident a perturbé l’offre car il a diminué de plus de 400 000 barils par jour de production nationale.
Le marché de l’or noir est aussi déstabilisé en août par le passage de l’ouragan Ida aux États-Unis. L’événement climatique a perturbé la production à cause de dégâts matériels dans les infrastructures pétrolières.
Enfin, le marché pétrolier est pénalisé par l’appel lancé par l’administration Biden à l’encontre de l’Opep+.
Sources :