Le cours du Brent au 2 juin 2021 : 58,34 euros

Le cours du Brent continue sa progression au mois de mai pour atteindre 58,34 euros, avec des stocks de pétrole globalement en repli aux États-Unis. Les pays membres de l’Opep+ confirment le relèvement progressif de leur production de pétrole. Quant au contexte international, le marché pétrolier est agité à cause des incertitudes liées à la crise sanitaire.

Les stocks de pétrole brut américain globalement en repli

Les stocks de pétrole américain ont reculé les deux premières semaines de mai, avant d’augmenter la 3ème semaine puis de replonger la dernière semaine :

  • – 8,0 millions de barils (mb), soit 485,1 mb au total
  • – 0,4 mb, soit 484,7 mb
  • + 1,3 mb, soit 486,0 mb
  • – 1,7 mb, soit 484,3 mb

Les réserves d’essence ont progressé les deux premières semaines de mai avant de baisser les deux dernières. Quant aux stocks de produits distillés, ils ont été en recul tout au long du mois.

L’Opep+ confirme le relèvement de sa production

Au début du mois d’avril, les 23 membres de l’Opep+ avaient décidé de réduire l’ampleur de la baisse de production. Jusqu’à présent, l’alliance réduisait volontairement sa production d’environ 7 mbj pour soutenir les cours.

Fin avril, les pays producteurs de l’Opep+ se sont réunis à nouveau et ont confirmé qu’ils allaient relever leur production progressivement dès mai.

En relevant ainsi sa production, l’alliance affiche une confiance mesurée sur la reprise économique mondiale, grâce aux campagnes de vaccination. Elle salue dans son communiqué la poursuite de la reprise de l’économie, en raison d’un niveau inouï de stimulation monétaire et budgétaire. L’Opep+ estime que le rythme de la reprise va accélérer au second semestre 2021.

Début juin, le cartel se réunira à nouveau et décidera de la poursuite ou non du programme de hausse progressive de la production sur les prochains mois.

Contexte international : un marché agité

Face aux inquiétudes concernant la crise sanitaire, les cours du pétrole sont tiraillés entre signes positifs et négatifs.

D’un côté, les campagnes de vaccination à travers le monde portent l’espoir d’un estompement de la pandémie de coronavirus.

De plus, la reprise économique se précise ainsi que la réouverture des économies, à commencer par les États-Unis.

D’un autre côté, de nouvelles vagues de la pandémie de Covid-19 se propagent dans certaines régions du monde. L’Inde, le Japon et le Brésil sont ainsi en proie à de nouvelles contaminations. Cette résurgence pourrait avoir un impact sur la reprise de l’économie et la demande pétrolière mondiale.

De plus, les cours du pétrole ont été perturbés suite à une cyber-attaque paralysant le réseau d’oléoducs Colonial Pipeline. Ce réseau de pipelines alimentant tout l’Est des États-Unis en essence, fuel et kérosène, a été contraint de fermer pendant plusieurs jours. Cette désorganisation de distribution de carburants a entrainé des pénuries dans certaines stations-services. Elle a également entrainé une hausse des prix de l’essence à la pompe.

Enfin, des rumeurs évoquent un possible accord entre l’Iran et les États-Unis pour remettre en place l’accord sur le nucléaire. Téhéran et Washington auraient fait des progrès dans leurs discussions. À noter qu’un tel accord ouvrirait la voie à un retour des exportations pétrolières iraniennes sur le marché mondial. Cela correspondrait potentiellement à un apport de 1,5 million de barils par jour, soit environ 1,5 % de la production mondiale.

En ce qui concerne l’avenir, les investisseurs sont optimistes face aux calendriers de levée des restrictions de certains pays européens, dont la France, l’Italie et l’Allemagne. Ils anticipent une accélération de la demande mondiale au second semestre de cette année.

Sources :